Je suis un mendiant
Assis sur un banc
Nul ne me regarde
Vêtu de mes hardes
J’observe les passants
Enfants turbulents
Qui passent en courant
Cheveux grisonnants
Qui vont lentement
J’observe les passants
Ils vont m’ignorant
Sans perdre un instant
Leurs pas résonnant
Comme des battements
J’observe les passants
Quel meilleur endroit
Que ce banc de bois
Car ce que je vois
Ce sont plein de moi
J’observe les passants
Dans ma vie d’avant
J’étais insouciant
Gagnais plein d’argent
N’avais pas le temps
J’observe les passants
Je grelotte de froid
Alors oui je bois
Et toi tu ne vois
Pas mon désarroi
J’observe les passants
Je me tiens bien droit
Je deviens le roi
Et je bois je bois
Je ne suis plus moi
Les passants m’observent
Enfin ils me voient
Et moi je me noie
Auteur : Noisette
Photo by Nanda Green on Unsplash
En écho à ce chant sur « Les passants »
Marie m’a fait part d’un souvenir plaisant:
« Le désespoir est assis sur un banc »
de Jacques PREVERT
https://wheatoncollege.edu/vive-voix/titres/le-dsespoir-est-assis-sur-banc/
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En réponse ou en résonnance je ne sais
Voici quelques lignes en pâture livrées :
Qu’ai-je donc attrapé
Une bouée composée
D’argent mal gagné
Qui m’a fait sombrer
Dans une glaciale
Trouée abyssale
N’ai pu remarquer
Etant aveuglé
Par ces vils succès
Que je m’éloignais
De mon bel amour
Aux nombreux appels
Juste à côté d’elle
Je suis resté sourd
Comment réparer
Les coups infligés
Tourner mon esprit
Vers elle je l’inscrit
Comment désormais
La douleur porter
Comme un lourd fardeau
Poser sur mon dos
Sachant cette offense
Que vie sans confiance
Est un enfer proche
Peint par Jérôme BOSCH
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