Episode 8 :
– Mais ça continue ! Va suivre une série de notes vibrées, pleurantes, presque nostalgiques prolongeant langoureusement l’instant le temps qu’il faudra pour retrouver l’usage de tous ses sens, le temps de reprendre ses esprits.
Rouvrir les yeux doucement pour revenir à la réalité, reprendre son souffle et prendre conscience de l’enchaînement qui va suivre. Ne pas se laisser envahir, construire la mélodie, aller de l’avant, préparer le terrain car la ligne mélodique qui suit est implacable, inébranlable et ne peut être bâclée.
Sinon catastrophe catastrophique !
– Un sans faute obligatoire si je comprends bien !?
– Oui, le public l’attend et l’entend comme une évidence. Il faut enchainer, dérouler de façon assurée, et surtout ne pas décevoir.
Prendre un tempo soutenu et carré, la mélodie est scolaire, le musicien est, à ce moment-là, un outil, et doit se faire oublier pour laisser place au thème ultra connu jusqu’à la transition.
Transition moins connue qui détendra l’esprit espiègle du musicien tout en laissant l’auditoire circonspect.
Suivra un mouvement technique et laborieux où il ne faut, absolument pas ralentir, ne pas flancher, non pas maintenant ! Après peut-être !
– Mais c’est un vrai marathon ton truc !
– Ca pourrait y ressembler oui ; car il faut aller au moins jusqu’à la pause. Avant, pas le droit à l’erreur, car la pause silencieuse n’attend pas, n’excuse pas. Elle juge les retardataires, et les arrivistes …
La honte assurée !
J’espère qu’il y aura un 9ieme épisode. Je ne m’en lasse pas d’être dans la peau d’un violoncelliste.
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Le final : » La honte assurée! » m’a fait resté sur ma faim.
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